Guinée Bissau, l’après l’EPU 2010

Le 7 mai 2010, lors de l’Examen Périodique Universel, la Guinée-Bissau a été représentée par une délégation de 6 membres présidé par S.E.M. Mamadu Saliu Jalo Pires, ministre de la Justice. Il a présenté le rapport et a souligné les points clés suivants:

Points saillants

1. Enqueter et engager des poursuites contre toutes les violations des droits humains relatives à l’assassinat des politiciens en 2009, y compris l’ancien président.
2. Institutions politiques fragiles et mise en place d’un Etat de droit en raison de l’ingérence militaire.
3. Engagement à entreprendre des réformes du système judiciaire et le secteur de la défense.
4. Les efforts déployés pour prévenir tout traitement inhumain ou dégradant.
5. La pauvreté et la corruption parmi les principaux défis à relever.
6. Principe de non-discrimination inscrit dans la Constitution.
7. Besoin d’un soutien financier et technique pour moderniser les institutions, avec une attention particulière à la magistrature et l’armée, et à lutter contre la corruption.
8. La torture interdite par la loi. Engagement à ratifier la Convention contre la torture.

Débat interactif

Nombre d’États participant à la discussion
1. Les États membres: 21
2. Etats observateurs: 10

Réalisations positives

1. Mise en place des commissions d’enquête.
2. Interdiction de la peine de mort.
3. Plan d’action visant à accroître la participation des femmes au processus décisionnel.
4. Les efforts visant à rétablir la stabilité politique.
5. Stratégie visant à garantir le droit à l’éducation. Instituer l’enseignement primaire gratuit.
6. Plan d’action pour le développement sanitaire, y compris le plan stratégique de lutte contre le VIH / SIDA et le plan national de réduction de la mortalité maternelle.

Problèmes et questions soulevés

1. La traite des femmes et des enfants.
2. Les mutilations génitales féminines et la violence domestique contre les femmes.
3. détentions arbitraires, attaques et d’intimidation.
4. L’absence de contrôle civil sur l’armée et l’impunité des militaires.
5. Indépendance de la magistrature.
6. Discrimination à l’égard des femmes. Taux élevé d’analphabétisme des femmes et la pauvreté.
7. Les taux élevés de mortalité maternelle.
8. la traite des enfants et la situation des enfants handicapés.
9. Le harcèlement et les attaques contre les journalistes et les opposants politiques.
10. infrastructures des prisons et les conditions de détention, en particulier les enfants.
11. L’extrême pauvreté.

Recommandations

1. Entreprendre des enquêtes indépendantes sur tous les cas de torture ou d’exécutions extrajudiciaires et d’assurer la reddition de comptes suivant les auteurs.
2. Criminaliser les mutilations génitales féminines et faire la sensibilisation.
3. Adopter une stratégie globale pour lutter contre toutes les formes de violence faite aux femmes.
4. Incorporer la définition exhaustive de la discrimination dans la législation nationale. Prendre des mesures pour éliminer les pratiques culturelles et les stéréotypes contre les femmes.
5. Enquêter et poursuivre les abus contre les défenseurs des droits de l’homme et des journalistes.
6. Réformer le secteur de la sécurité et garder le contrôle sur l’armée.
7. la lutte contre le travail et le trafic des enfants.
8. Développer les infrastructures de la justice pour mineurs.
9. Prendre des mesures supplémentaires pour accroître la participation des femmes en politique.