Le ROADDH fait le point des activités réalisées à la 65è session de la CADHP

Le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH) a organisé le 19 octobre dernier à Banjul en Gambie un événement parallèle en marge de la 65ème session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des   Peuples (CADHP), une rencontre qui a mis en exergue les difficultés rencontrées par les Femmes   Défenseurs de Droits de l’homme (FDDH) et les Défenseurs des Droits de l’homme (DDH) les plus vulnérables.

Cette activité a réuni plusieurs FDDH et DDH vulnérables venus de plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest à savoir : la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Niger, le Nigéria, la Mauritanie le Togo. Elle a connu la participation effective de deux Rapporteurs spéciaux de la CADHP Lucy Asuagbor, chargée des droits des femmes et Rémy Ngoye Lumbu, chargé de la question des défenseurs des droits de l’homme.

La « sécurité des DDH de l’Afrique de l’Ouest dans un contexte de terrorisme ou un environnement non sécurisé a été au centre des débats durant cette rencontre au cours de laquelle la Directrice de programmes et plaidoyers du secrétariat du ROADDH, Mélanie SONHAYE-KOMBATE a mis en exergue les problèmes rencontrés par les FDDH et les DDH Vulnérables. Ces derniers n’ont pas manqué de faire un plaidoyer à l’endroits des deux Commissaires de la CADHP afin qu’ils fassent des recommandations aux Etats.

 Les débats ont particulièrement tourné autour de la vulnérabilité des DDH en raison de contextes basés sur la question de l’esclavage des temps contemporains particulièrement sensibles pour certains Etats et les différentes attaques de certaines autorités ou leaders religieux contre le DDH en général, allant des menaces aux peines privatives de liberté dans des prisons isolées et loin de leurs proches.

Il a été également relevé, les risques élevés encourus par les DDH travaillant sur les questions de minorités sexuelles, les droits de la femme et de la jeune fille, le travail du DDH dans un contexte de terrorisme ou de crise sociopolitiques, ou encore dans le cadre des entreprises en relation avec les droits de l’homme.

Cette activité qui entre dans le cadre d’un programme dont le projet III est consacré au plaidoyer, et co-exécuté par le ROADDH, la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH) et la Coalition Burkinabè des Défenseurs des Droits Humains (CBDDH). Il a pour objectif de mener un plaidoyer auprès de la CADHP pour l’amélioration de la protection et la sécurité FDDH et DDH vulnérables  dans la sous-région.

Il est important de noter que malgré la dynamique enclenchée par certains pays pour la domestication de la déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, les FDDH et DDH de la sous-région ouest africaine continuent de payer un lourd tribut dans l’exercice de leur travail. Les violations de leurs droits ont atteint leur paroxysme et allant jusqu’aux atteintes à leurs vies.

En rappel cette rencontre a reçu le soutien financier de Foundation for a Just Society (FJS)