La Cour de justice de la CEDEAO a ordonné lundi à la junte militaire au pouvoir à Niamey de remettre en liberté l’ex-président Mamadou Tandja.
Cet ancien officier est assigné à résidence depuis le coup d’Etat du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui a depuis promis de redonner le pouvoir à un régime civil élu d’ici avril 2011.
Tandja avait été arrêté le 18 février 2010 en plein Conseil des ministres et incarcéré pour avoir annoncé la tenue d’un référendum afin de changer la Constitution du pays et se donner ainsi la possibilité de briguer un troisième mandat.
En juillet dernier, deux correspondances signées de la main du président Mamadou Tandja depuis son lieu de détention, avaient été adressées, l’une au Président de la Cour de Justice de la CEDEAO et l’autre à Son Excellence le Président Salou Djibo sous couvert du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses. Dans la première il demandait notamment au Président de la Haute Cour d’Abuja de ne pas tenir compte d’une quelconque plainte qui serait introduite en son nom. Dans la seconde il sollicitait la clémence du Président de transition, qu’il tenait à rassurer de n’être ni de près, ni de loin mêlé à l’initiative de déposer plainte auprès de la Haute Cour de Justice de la CEDEAO.
« Nous sommes satisfaits, profondément satisfaits », a confié à Reuters l’avocat de la famille, Souley Oumarou. « Les militaires n’ont pas d’autre choix que de se soumettre à la décision de la cour, pour laquelle il n’existe pas de possibilité d’appel ».